Résidus d’antibiotiques

Des tests fiables de détection des résidus d’antibiotiques dans les aliments

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Résidus d’antibiotiques

Dans les aliments d’origine animale tels que le lait, les œufs ou la viande, les résidus d’antibiotiques constituent un risque potentiel pour la santé du consommateur. Par conséquent, R-Biopharm propose un large éventail de tests pour l’analyse des résidus d’antibiotiques.

Les antibiotiques sont des métabolites naturellement produits par des champignons ou des bactéries. Certaines substances n’existant pas dans la nature mais également appelées antibiotiques sont obtenues au moyen de biotechnologies modernes et de synthèse chimique. Les antibiotiques sont capables de détruire les micro-organismes ou d’inhiber leur croissance. En médecine humaine et vétérinaire, les antibiotiques sont donc utilisés comme médicaments pour traiter les maladies bactériennes.

Origine des résidus d’antibiotiques présents dans les aliments et risques pour la santé

Les antibiotiques sont utilisés comme médicaments pour traiter les animaux malades. Leur utilisation est souvent inévitable pour redonner la santé aux animaux. Des résidus d’antibiotiques peuvent se retrouver dans les aliments d’origine animale tels que la viande, le lait ou les œufs suite à des pratiques défaillantes telles que le non-respect de la période d’attente légale ou l’abus de promoteurs de croissance.

En raison des propriétés potentiellement cancérigènes et toxiques des résidus d’antibiotiques et de leur potentiel allergique, la consommation d’aliments contaminés présente un risque direct pour la santé publique. De plus, l’utilisation inappropriée d’antibiotiques dans l’élevage et la production alimentaire favorise la résistance multi-médicamenteuse des bactéries pathogènes par rapport aux antibiotiques utilisés en médecine humaine. Les résidus d’antibiotiques peuvent perturber le processus de production et, par conséquent, il représente aussi un risque économique ; en effet, ils inhibent les processus de production biotechnologiques impliquant des micro-organismes tels que les ferments lactiques du secteur laitier.

Dispositions légales

À des fins de protection des consommateurs, nombreux sont les pays qui ont fixé des limites maximales de résidus (LMR) pour les substances pharmacologiquement actives et qui veillent à leur respect à l’aide de programmes de surveillance (Directive 96/23/CE ; Règlement (CE) 470/2009 et 37/2010 ; Décision 2003/181/CE). De plus, le nombre de pays interdisant l’utilisation d’antibiotiques comme agent d’engraissement ne cesse d’augmenter.

Tests pour l’analyse des résidus d’antibiotiques

RIDASCREEN®EASI-EXTRACT®Premi®Test
Les tests ELISA RIDASCREEN® permettent l’analyse quantitative spécifique d’un seul antibiotique ou d’un groupe d’antibiotiques par reconnaissance immunologique anticorps-antigène et lecture par photomètre pour microplaques.Les colonnes d’immunoaffinité EASI-EXTRACT® permettent un meilleur nettoyage des échantillons et une meilleure concentration des antibiotiques issus de matrices alimentaires complexes avant analyse par HPLC ou LC-MS/MS.Basé sur l’inhibition de la croissance des spores par les antibiotiques, Premi®Test est un test simple et économique pour le dépistage qualitatif d’un large spectre d’antibiotiques.

Plus d’informations sur certains antibiotiques spécifiques

R-Biopharm propose une gamme de tests pour l’analyse de nombreux antibiotiques. Cliquez sur l’un des antibiotiques suivants pour en apprendre davantage à son sujet.

La bacitracine appartient au groupe des antibiotiques polypeptidiques. Le nom de bacitracine provient du prénom d’une fillette de 7 ans, Tracy, chez qui la souche de Bacillus a été isolée pour la première fois en 1945, lors du débridement d’une fracture ouverte du tibia.

La bacitracine est un mélange de différents polypeptides, parmi lesquels la bacitracine A est le composant principal et présente la plus forte activité biologique. Inhibant la synthèse de la paroi cellulaire, elle présente un effet bactéricide à large spectre contre les bactéries gram-positives et gram-négatives. En dehors de son utilisation vétérinaire, la bacitracine peut être utilisée en tant que facteur de croissance antimicrobien dans le secteur de l’élevage. Des résidus peuvent, de ce fait, rester dans les denrées alimentaires d’origine animale, constituant un risque pour la santé des consommateurs. La mauvaise utilisation des antibiotiques favorise également le développement de bactéries résistantes aux antibiotiques, ce qui soulève un problème de santé de plus en plus important pour la population. La bacitracine a, par conséquent, été supprimée par le règlement 2821/98/CE de la liste des additifs approuvés pour l’alimentation animale (directive 70/524/CEE, annexe B), et des limites maximales de résidus dans les denrées alimentaires ont été fixées (règlement 37/2010/CE).

Les quinolones sont une famille d’antibiotiques synthétiques à large spectre. Comme elles inhibent l’enzyme gyrase, elles sont parfois appelées « inhibiteurs de la gyrase ».

Les inhibiteurs de la gyrase se divisent en quatre sous-groupes. La plupart des quinolones appartiennent au sous-groupe des fluoroquinolones, dont le système central est lié à un atome de fluor, généralement en position 6. Les fluoroquinolones appartiennent aux quinolones dites de deuxième génération. En médecine vétérinaire, certaines d’entre elles sont admises comme antibiotiques pour les animaux destinés à la consommation. Les fluoroquinolones sont des antibiotiques à large spectre efficaces sur un grand nombre d’espèces bactériennes. Elles sont fréquemment utilisées en médecine vétérinaire, notamment pour traiter les bovins, les porcs et les poulets. L’utilisation de fluoroquinolones a beaucoup augmenté au cours des dernières années. En effet, ces antibiotiques ont été utilisés en grandes quantités en préventions des maladies infectieuses, notamment chez les poulets, les porcs et les poissons/crevettes d’élevage. Cette utilisation généralisée a entraîné des résistances microbiennes chez les animaux destinés à la consommation. C’est ce qui a mené à une modification du règlement (CEE) n° 2377/90 et à l’introduction de LMR (limites maximales de résidus) pour certaines fluoroquinolones.

Le chloramphénicol est un antibiotique à large spectre fréquemment utilisé dans la production animale pour ses excellentes propriétés antibactériennes et pharmacocinétiques. Cependant, chez les humains, il entraîne des effets indésirables hématotoxiques, en particulier l’anémie aplasique induite par le chloramphénicol pour laquelle aucune relation dose-effet n’a encore été établie. Le chloramphénicol a, par conséquent, été interdit pour traiter les animaux destinés à la consommation.

Découvert en 1947, le chloramphénicol (2,2-dichloro-N-[(1R,2R)-1,3-dihydroxy-1-(4-nitrophényl)propan-2-yl]acétamide) produit par Streptomyces venezuelae, est utilisé en médecine vétérinaire depuis les années 1950. Aujourd’hui, l’utilisation de chloramphénicol (CAP) comme antibiotique à large spectre est considérée illégale chez les animaux destinés à la consommation, tant au sein de l’UE que dans de nombreux autres pays du monde entier. Il est encore fréquemment employé dans la production animale en raison de ses excellentes propriétés antibactériennes et pharmacocinétiques et de son prix abordable. Le mécanisme d’action du chloramphénicol est bactériostatique, ce qui signifie qu’il inhibe la synthèse des protéines au niveau des ribosomes bactériens. Chez l’homme, les résidus de CAP peuvent entraîner une myélosuppression (lésion de la moelle épinière) et une anémie aplasique potentiellement mortelle induite par le chloramphénicol. Aucun niveau sécuritaire de résidus n’a pu être établi pour éviter ces effets secondaires. Pour garantir la santé des consommateurs, le chloramphénicol a été complètement interdit dans le traitement des animaux destinés à la consommation ; une tolérance zéro a été établie vis-à-vis des résidus de chloramphénicol. Une limite de performance minimale requise (LPMR) de 0,3 ppb a été établie par l’UE pour tous tests.

La structure chimique du chloramphénicol comporte 8 stéréoisomères différents, dont un seul (RR-p-CAP) est biologiquement actif. Le test est spécifiquement conçu pour ce stéréoisomère. Le test ELISA quantitatif RIDASCREEN® Chloramphenicol est validé pour un grand nombre de matrices (lait, poudre de lait et produits laitiers, miel, viande, poisson, crevettes, œufs, aliments pour animaux, plasma et sérum). De plus, la nouvelle version R1511 peut également détecter le métabolite chloramphénicol-glucuronide, ce qui permet un dépistage direct dans les urines.

Les nitrofuranes sont des antibiotiques de synthèse à large spectre fréquemment utilisés dans la production animale pour leurs excellentes propriétés antibactériennes et pharmacocinétiques. Ils ont également été utilisés comme facteurs de croissance dans la production de crevettes, de volailles et de porcs.

Il a été démontré par des expérimentations de longue durée menées sur des animaux que les composés parents et leurs métabolites ont des caractéristiques cancérigènes et mutagènes. Les nitrofuranes ont, par conséquent, été interdits pour traiter les animaux destinés à la consommation. En 1993, l’UE a interdit l’utilisation de plusieurs nitrofuranes (furaltadone, nitrofurantoïne et nitrofurazone) chez les animaux utilisés comme sources de nourriture ; en 1995, l’utilisation de furazolidone a également été interdite. L’analyse des nitrofuranes est basée sur la détection des métabolites des nitrofuranes liés au tissu. Les composés parents sont difficiles à détecter de façon précise dans la mesure où ils sont très rapidement métabolisés après le traitement. Cependant, la présence des métabolites des nitrofuranes liés au tissu se prolonge pendant une longue période après administration, ce qui permet de les utiliser pour détecter tout abus de nitrofuranes.

Il existe différents types de nitrofuranes :

  • Nitrofurantoïne : 1-amino-hydantoïne (AHD)
  • Furaltadone : 3-amino-5-morpholinométhyle-2-oxazolidinone (AMOZ)
  • Furazolidone : 3-amino-2-oxazolidinone (AOZ)
  • Nitrofurazone : Sémicarbazide (SEM)

Avant l’analyse, les métabolites doivent être dérivatisés par incubation à l’aide de 2-nitrobenzaldéhyde en NP-AHD, NP-AMOZ, NP-AOZ et NP-SEM.

Les antibiotiques bêtalactamines constituent une vaste famille d’antibiotiques. Leur nom est lié aux caractéristiques du noyau β-lactame à cinq chaînons. Ils sont classés en plusieurs sous-groupes en fonction de leur structure chimique, les pénicillines, céphalosporines et carbapénèmes étant les plus importants.

Découverte par hasard en 1928 par Alexander Fleming, la pénicilline inhibe la synthèse de la paroi cellulaire des bactéries gram-positives. Malgré l’ancienneté de sa découverte, elle fait toujours partie du groupe d’antibiotiques le plus largement utilisé au monde. Elle est notamment utilisée comme traitement de première intention pour soigner la mammite, une infection bactérienne de la mamelle de la vache laitière. Pour des raisons de protection des consommateurs et de sécurité des procédés dans l’industrie laitière, le règlement (UE) n° 37/2010 établit des limites maximales de résidus (LMR) pour 7 pénicillines dans les aliments d’origine animale.

En médecine vétérinaire, en dehors des bêtalactamines, la streptomycine est l’un des antibiotiques les plus utilisés pour le traitement des mammites. Des résidus de streptomycine peuvent donc subsister dans les aliments d’origine animale, si la période de rétention n’est pas respectée ou si l’antibiotique est utilisé de manière incorrecte.

À des concentrations élevées, la streptomycine peut entraîner des effets ototoxiques et néphrotoxiques. L’exposition chronique des êtres humains à des concentrations faibles, telles que celles présentes dans les aliments, peut provoquer des allergies, nuire à la flore intestinale et induire une résistance des micro-organismes pathogènes. Pour protéger le consommateur des risques pour la santé et éviter les problèmes liés aux technologies alimentaires, une méthode sensible et simple de détection de la streptomycine s’avère nécessaire. Les réglementations européennes spécifient les LMR (limites maximales de résidus) relatives à la streptomycine dans la viande et le lait (muscle et foie : 500 ppb, reins : 1000 ppb, miel : 10 ppb et lait : 200 ppb).

Les sulfamides sont largement utilisés comme additifs dans les aliments pour animaux notamment destinés à l’engraissement des veaux et des porcs. En combinaison avec des inhibiteurs de la dihydrofolate-réductase tels que le triméthoprime, la tétroxoprime ou la pyriméthamine, les sulfamides sont également utilisés en médecine vétérinaire pour traiter les infections intestinales, la mammite, la pneumonie et d’autres maladies (systémiques). Des résidus de sulfamide peuvent donc subsister dans les aliments d’origine animale tels que la viande et le lait. En particulier, la transmission de sulfaméthazine cancérogène représente une menace pour la santé humaine. Conformément à la législation européenne, des limites maximales de résidus (LMR) ont été établies pour toutes les substances du groupe des sulfamides : 100 µg/kg (ppb) dans le muscle, la graisse, le foie et les reins et 100 µg/l (ppb) dans le lait.

Isolée en 1948 par Benjamin Minge Duggar, l’auréomycine (nom commercial de la chlortétracycline) est un métabolite produit par un actinomycète nommé Streptomyces aureofaciens. Elle fut la toute première substance antibiotique du groupe des tétracyclines.

Dans le monde, la tétracycline, la chlortétracycline et l’oxytétracycline sont autorisées pour un usage vétérinaire. Par conséquent, il peut exister des risques pour la santé des consommateurs. Le règlement (UE) n° 37/2010 de la législation européenne établit des limites maximales de résidus (LMR) de tétracycline (somme de la substance mère et de ses 4-épimères) dans les espèces animales destinées à la consommation. Les résidus sont ainsi limités à 100 ppb dans les muscles et le lait. Le test RIDASCREEN® Tetracyclin peut être utilisé pour détecter la tétracycline dans le lait et les produits laitiers (fromage, beurre, lait caillé, yaourt, kéfir, crème, crème sure), la viande et les produits à base de viande, ainsi que les fruits de mer, les œufs et le miel.